A. DVORAK Quintette à cordes n° 2 Op. 77
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F. Schubert Quintette avec piano D. 667 La Truite
Nous commençons par le Quintette à cordes en sol majeur, op. 77, d'Antonín Dvořák, une œuvre composée au début de la trentaine, alors qu'il commençait tout juste à attirer l'attention internationale. Écrit à l'origine pour un concours national (qu'il a remporté), ce quintette comprend une contrebasse au lieu d'un second alto, un choix qui confère à la musique à la fois chaleur et rebond. L'œuvre est pleine de paysages ouverts, de rythmes tchèques et de joie rustique, mais elle n'est jamais simpliste. Dvořák tisse le charme folklorique dans un cadre classique avec une finesse remarquable. C'est une pièce qui sourit souvent mais qui réfléchit profondément.
Après la pause, nous entrons dans l'univers du quintette "La Truite" de Franz Schubert, l'une des œuvres de chambre les plus appréciées du répertoire. Écrite alors que Schubert n'avait que 22 ans, cette œuvre a été commandée lors d'un séjour à la campagne par un riche violoncelliste amateur, qui a expressément demandé à Schubert d'inclure une série de variations sur sa chanson populaire Die Forelle(La Truite). Comme le Dvořák, ce quintette utilise une contrebasse pour élargir la sonorité et alléger la texture, ce qui permet à Schubert d'obtenir l'éclat et la clarté qu'il souhaitait. La musique est radieuse, généreuse et pleine d'une imagination juvénile, mais avec l'indéniable courant sous-jacent de la douceur amère schubertienne.
Ces deux œuvres reflètent un amour profond de la nature, de la mélodie folklorique et de la joie spontanée, mais aussi un défi tranquille aux attentes. Ce ne sont pas des pièces qui suivent toutes les règles. Elles étirent les formes, échangent les instruments et embrassent l'imprévisible, tout comme la rivière qui coule au cœur de leur monde.
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